« De quoi avez-vous le plus peur Miss Woodman ? »C’était un lundi matin, durant un cour de défense contre les forces du mal avec les pouffsoufles. Le sujet ? Les épouvantards. Bien que ce souvenir datait de 3 ans, il ne cessait de refaire surface dans l’esprit de la jeune fille, pour l’impact morale qu’il lui fit à l’époque, mais pour son horrible réalisation un an après. Devant l’air interrogateur du professeur, Alexia entreprit un air insolent et afficha un sourire ironique. « Mais voyons Monsieur, je n’ai peur de rien » Un rire traversa la salle, puis une malle s’ouvrit, laissant sortir un épouvantard. Dès qu’il fut au devant d’elle, il se changea en le cadavre de son frère, empli de sang. Rien que cette image fit effet sur la jeune femme, sa mine ironique fut remplacée par un regard perçant et scandalisé, tandis que la créature, plus sur d’elle qu’Alexia ne l’était quelques minutes plutôt, s’approchait dangereusement. Sur un coup de tête, essayant de rabattre l’épouvantard, elle sortit sa baguette du manche de sa baguette et la dirigea vers l’attaquant. « R…Ri…Riddiculus ! » Rien ne se produisit et l’épouvantard continua sa progression envers elle. Le sort seul bien évidement, ne suffisait pas. Il fallait « ridiculiser » la créature. Mais qui était assez bête pour s’imaginer qu’on pouvait rire du cadavre de son propre frère. « Plus de conviction Miss ! Allez ! Courage ! » Fermant les yeux, Alexia réessaya, encore et encore. Sans plus de succès. Et si le prof n’avait pas arrêté l’épouvantard en ce moment même, il aurait sans aucun doute éclaté un désastre dans la salle de DCFM. C’était affreux, mais véridique, eh oui, Alexia Woodman, serpentard dotée de capacités magiques remarquables n’était pas capable de mettre à terre un simple épouvantard. Surprise surprise. Une chose est sure , ce fait restera dans les anales.

Salle Commune des Serpentard. Dortoir des filles. 7h54

Réveillée en sursaut par son cauchemar. La jeune verte et argent resta un instant à fixer droit devant elle, avant de se rendre compte du fait que le dortoir était vide, les lits rangés. Quelle heure pouvait-il bien être ? Ah bon, il n’était que 7h55…7H55 !!!!

« M*RDE ! »

Vociféra la jeune fille avant de sortir du lit. S’habillant d’une main et rangeant ses livres l’autre, elle tentait le plus rapidement possible de se préparer, tandis que la première cour de la journée à 8h. Aussi vite que ses gestes encore ensommeillés les lui permettaient, elle fut prête en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Dévalant les escaliers à la hâte, et manquant de se faire péter le visage 5 fois d’affilée à cause de sa robe de sorcière trop longue à son goût. 5 paires d’escaliers plus tard et vingt couloirs, elle s’arrêta nette. Minute papillons…Quel jour était-on donc ? pourquoi les couleurs étaient-ils si vide un jour sensé être d’études ? Lundi…Jeudi…Heu… ? Mais c’est pas possible, on était Dimanche imbécile ! Dimanche ! Dimanche=repos, pas de cours. Pas de levé tôt. Mais pourquoi le dortoir était-il donc vide ? Mystère et boule de gomme. Lasse. Elle tourna les talons pour retourner sur ses pas, désespérée. Le petit déjeuner n’était qu’à 10 h, et elle était là, comme une crétine, habillée de sa robe de sorcière tandis que la plus part étaient sorti depuis un bail, à près-au-lard ou je ne sais où d’autre. Quelle vie de chien. C’est ainsi, que dans un château vide, elle refit surface aux cachots et se changea lentement, comme pour compenser la rapidité qui l’avait entrainé quelques minutes plus tôt à se mettre dans une situation…idiote.

C’est ainsi qu’une demi-heure plus tard, après une bonne douche et après avoir retrouvé ses esprits, une nouvelle Alexia fit son apparition habillée de vêtements normaux, débarrassée de son encombrante robe de sorcière. Son chaton, fraichement réveillé, la suivait à travers les couloirs où de rares élèves trônaient. Une fois arrivée au dernier couloir avant la sortie vers le parc, elle remarqua un Dumstrang. Ces élèves là étaient facilement reconnaissables, non seulement grâce à leurs habits différent, mais à leur expression plus…dumstrangienne xD. Et dès lors, une idée germa dans l’esprit de la jeune serpentard. Cette journée promettait d’être des plus ennuyeuses, et à près-au-lard, il faisait horriblement chaud, à quoi bon se prendre la tête. Au tant profiter de poudlard, et…s’amuser.

D’une allure sure, Alexia prit une démarche assurée et aérienne en s’approchant de la pauvre « victime ». Ni une, ni deux, elle le bouscula royalement, puis se retourna, un sourire ironique aux lèvres avant de proférer, le plus insolemment du monde, comme si de rien n’était. Bien évidement, c’était de sa faute, mais ça, elle ne le reconnaitra jamais puisque c’était fait exprès.

« Tu ne peux pas faire attention ? »

Dès qu’elle vit la lueur qui se dessina dans le regard du Dumstrang à ce moment là, elle sut qu’il était différent. En d’autres circonstances, les autres Dumstrang, tels qu’elle les connaissait auraient répondu à son act par un rire ironique. Etrange. Qui était donc ce mystérieux jeune homme, calme et repenti ? Mystère et Boule de gomme. Une faible désolé, qui voulait en dire long sur ce qu’il pensait de son acte « qui n’avait pas froid aux yeux ». Il se baissa, puis ramassa sous les yeux ahuris d’Alexia ses livres avant de tourner les talons. Celle-ci croisa les bras, puis le regarda faire sans comprendre. Il ne l’avait pas regardé une seule fois, il ne lui avait pas prêté attention. Incroyable mais pourtant bien vrai. Tandis qu’il se hâtait de continuer sa route, elle se baissa pour ramasser un livre qu’il avait égaré. « Comment se défendre contre la magie noir ? » . Intéressant. Personnellement, en tant que narrateur, je me permets de donner mon avis…Avec Alexia, ce livre va bigrement lui servir (Alex : Ta gu*ule toi. On ne t’a pas sonné toi.) . Elle se baissa pour le ramasser à son tour avant de Héler le jeune homme de nouveau. Il pouvait en être sur, elle n’allait pas le lâcher de si tôt.

« Eh, Dumstrang ! T’aurais pas perdu quelque chose par hasard ? »

Prenant appui sur une jambe, dès qu’il se retourna, elle haussa les sourcils en démontrant le livre à la reliure noire. Intello à ce qu’il paraît, vu le nombre de livres qu’il tenait dans ses bras. Cool, maintenant, nous avons une Hermione Granger Version Masculine. Faute de distractions, le moins que l’on pouvait dire était que le jeune homme allait souffrir >.< . Pauvre de lui. Je le plains. Jouons au chat et au serpent. Je prends le serpent . Et Rien que pour le narguer, Alexia s’approcha de lui, lentement, en balançant le livre à bout de bras, n’ayant bien évidement pas la moindre intention de le lui rendre. Dès qu’elle fut près de lui, elle soupira faussement, avant de prendre un air désolé.

« Ahlala, vous vraiment, dès que vous quittez votre pays vous devenez incroyablement tête en l’air. Pourrais-je connaître ton nom ? Histoire d’arrêter de te nommer comme ton école. »

L’air soudain très intéressée par le livre qu’elle tenait, le mettant hors de prise de son maître, elle commença à le feuilleter. C’était une vraie mine d’or. Sortilèges, potions, manières de vaincre les différentes créatures. Intéressant. Très intéressant. Pas assez cependant, pour occuper l’esprit d’une serpentard, plus de cinq minutes. Le claquant, elle reporta son attention sur le jeune homme. Voyons voir si il continuerait à être aussi calme à présent. Je sais je sais, elle est emmerdeuse et affreusement énervante hein U_u. Va savoir pourquoi Alexia avait atterrit chez les serpentards.

Mais ma parole. Il est insensible ou il le fait exprès ? Un vrai zombie celui là. Rahhh, ça va barder. Alors qu’il me demandait de faire attention, je fis claquer le livre, juste pour l’emmerder. Alors quoi. Il va s’énerver ? Pitié qu’il le fasse pitié qu’il fasse. Eh bah, non. Il tourne les talons en tout sang froid. Je vais éclater. Si il pense s’en sortir comme ça, sur un coup de tête il ne sait pas à qui il a affaire. T’es mal barré mon pauvre. Mais moi je n’en veux pas de ton foutu livre, c’est juste pour t’emmerder mon chou. T’es bien naïf toi. Bizarre. On te prendrait plutôt pour un pouffsoufle, loin de toi l’esprit de Dumstrang.

« Nan, ton livre, tu peux le garder je n’en ai rien à faire. »

C’est sur que si je commençais à combattre my self, je serais mal barrée pour ma santé physique. Je sortis ma baguette, et le fit envoler au dessus de sa pile, avant de le rejoindre avant qu’il ne file. Deux vents d’affilé, au troisième ce sera un râteau. J’hallucine, il est calme, insouciant et désinvolte. Non. Non. Il ne doit pas être humain, impossible, il ne l’est pas. Alors qu’il ralentissait, je vint près de lui, accompagner son pas. Il ne perd rien pour attendre. Il se fout de ma gueule. Il se fout de moi >.< ô horreur. C’est un costaud lui. Dernier recourt, le charme il ne pourra surement pas résister. Il le faut en tout cas.

« Moi C’est Alexia Woodman. Mais tout le monde m’appelle Alex alors ne te gène pas. »

Comme il ne semblait pas vouloir plus s’intéresser à moi, je vins me placer devant lui en l’immobilisant en lui mettant un doigt sur le torse et en le fixant dans les yeux. Cette fois, tu ne pourras pas t’échapper.

« C’est moi ou tu me fuis depuis toute à l’heure ? Je suis donc si horrible que ça mon chou ? »

Jamais Alexia n’avait suivit un garçon ou accordé de l’importance à une personne si longtemps, ça en devenait pénible, surtout qu’elle n’avait pas le moins du monde envie de s’avouer vaincu et de revenir sur ces pas. Ce garçon, elle le voulait, elle l’aurait. Comme tous les autres d’ailleurs, elle ne voyait pas en quoi il pouvait être différent…Quoique. Il était bien calme pour un Durmstrang, étrange. Elle avait limite l’impression de devenir collante, et elle avait horreur de ça. D’habitude, même le plus désintéressé, engageait la conversation avec elle. Si ni la carte de la séduction, ni celle de l’insolence n’avait joué, autant faire preuve de désinvolture, si du moins, elle en était capable, trois vents à la suite, c’était pas terrible comme journée. Dès qu’il lui enleva son doigt de son torse, Alexia sentit le feu lui monter aux joues, jamais. Au grand jamais on n’avait ignoré sa présence comme ça, jamais on n’avait été si insensible à elle. Malgré que son égo était bien au dessus de la moyenne, vu le nombre de vents qu’elle s’était prise, elle releva la tête puis fit une moue dubitative.

« Tu es toujours aussi irritant ? »

Elle leva les yeux au ciel puis se décala d’une certaine distance, pas assez loin cependant, pour qu’il puisse reprendre son chemin comme de rien n’était, à force, Alexia aurait facilement put gagner un prix pour le nombre de personnalités qu’elle incarnait en une seule journée, tantôt elle passait de la gentille, à la susceptible, jusqu’à la garce psychopathe, va savoir. Elle soupira longuement, puis fixa troqua la lueur meurtrière qui avait prise ses yeux quelques minutes plus tard, pour un air plus rassurant…plus humain quoi. D’un geste rapide, elle balaya les airs d’un ton désinvolte, avant de se baisser pour prendre le bracelet qu’elle avait laissé tomber, avant de faire semblant d’abandonner, ce qui n’était bien évidement pas vrai.

« Ok ok. Tu as gagné. Je laisse tomber. De toute façon, ma présence n’est pas voulue ici. »

Jouer les victimes était une chose assez rare chez elle, sauf quand les temps en appelait de tel, dans une pareille situation, face à une pareille résistance à titre d’exemple. Elle tourna les talons afin de reprendre son chemin avant qu’elle n’ait percuté le pauvre Durmstrang. Ses gestes étaient plus lent, mais très significatif du semblant de rancune qu’elle tenait de cette rencontre. Son visage affichait une mine vexée. Du moins, elle voulait afficher une mine vexée. A quoi ça servait d’avoir tant d’atouts, sans savoir s’en servir aux dépends des autres ? C’est ce qui faisait la différence entre les serpentards et les autres, la plus part du temps, on les nommait « arrogants » et « manipulateurs » tout simplement parce qu’ils usaient des atouts qu’ils avaient, la ruse, la beauté, la persuasion, et sans aucun doute, la fierté. What else ?

« Désolé d’avoir abusé de ton temps Nika. »

S’éloignant un peu, elle referma sa veste noire, puis commença à s’éloigner doucement. Un homme aussi susceptible ne risquait pas de la laisser s’en aller avec une bouillie d’ange vexée pareille. Du moins, c’était ça ou rien, soit ça passait, soit ça cassait, et ce serait le prochain qui récolterait à ses fruits la mauvaise humeur dans laquelle cette rencontre aurait mise notre serpentard. Tic Tac Tic Tac. L’heure tournait, et la chance de Nik se rétractait. Qui sait si il aurait la prétention d’avoir pu faire tourner en bourrique une serpentard une autre fois ? Pas aujourd’hui, dans tout les cas, pas aujourd’hui.