[HS : Pardon du retard mais j’ai pas eu énormément de temps pour répondre à cause des cours. C’est pas mon meilleur post mais j’espère que ça ira ^^’]

Un lapin ! Oh et lui on dirait une boule de crème glacée ! Il y a un moment que je suis allongée là, dans l’herbe fraîche, à regarder passer les nuages. Je me suis levée de bonne heure en ce samedi matin. Mes camarades de dortoir doivent probablement encore dormir à cette heure après la veillée endiablée qu’elles ont passée. Il faut dire que je n’ai pas dormi beaucoup non plus. Les ‘’Gryffondors’’, comme s’appellent les gens de la maison ou je loge depuis quelques jours, ont fait la fête toute la nuit dernière et je n’ai donc pas pu avoir un sommeil décent à cause du bruit.

Ils sont un peu étranges mais j’ai bien aimé observer leur comportement si différent du nôtre, les asiatiques. Depuis que je suis arrivée à Poudlard, je n’ai pas cessé d’explorer le château de fond en comble. Jusqu’ici, j’ai exploré quelques endroits intéressants mais j’ai tellement de mal à me retrouver dans ce château que je n’ai pas pu m’aventurer bien loin. Il faudrait peut-être que je demande à la direction s’il existe une carte de l’école pour m’y retrouver un peu, ou bien trouver un élève qui serait assez gentil pour me faire visiter.
Je pose ma main sur mon front et je souris légèrement. Depuis mon réveil, j’ai un tel mal de tête que même un troll ne pourrait le supporter.

*Hum… Probablement un effet secondaire des festivités d’hier.*

Avec un léger soupir, je me remets à compter les nuages. Puis, mes yeux commencent doucement à se fermer…

-Gnnnn gnnnnn gnaaaaaaa !

Mes paupières s’ouvrent brusquement en entendant ce grognement. Je me redresse et je regarde autour de moi. Tiens ? Moi qui croyais être seule ! Là, à quelques mètres de moi, une fille de mon âge est assise au bord du lac. On dirait qu’elle a un problème. Intriguée, je plisse alors les yeux pour mieux voir ce qu’elle fait mais je n’y arrive pas. J’hésite un moment à m’approcher car je ne veux pas la déranger. En même temps, la curiosité est telle que je ne peux pas m’empêcher de me lever et, en silence, aller me planquer derrière un arbre plus près de la jeune fille.

De mon autre cachette, je la voyais de dos. Ici, c’est de profil qu’elle m’apparait. Je commence à comprendre ce qui l’embête. En effet, celle-ci est en train d’effectuer le sort que l’on a vu dans le dernier cours de sortilège. Elle n’a pas l’air de bien le maîtriser car ne réussit qu’à faire une courbe avant de perdre le contrôle du sort.

-Nom de dieu de bordel de cul de Satan !

Je ne comprends pas un seul mot de sa phrase mais elle a l’air vraiment énervée. Pendant qu’elle baragouine ce qui semble être des jurons, je prends la peine de l’observer un peu plus en détail. Je dois avouer qu’elle est très jolie avec ses cheveux foncés et ses yeux bleus. Il me semble que je l’ai déjà vu dans un cours. Si ma mémoire est bonne, elle est à Serpentard. J’ai entendu quelques rumeurs à leur sujet. Il parait qu’ils sont rusés, méchants, moqueurs et hypocrites.

Perdue dans mes réflexions je n’avais pas remarqué que la jeune fille m’observait. Au moment où je m’en rends compte, mon regard croise le sien. Soudain je me mets à mordiller ma lèvre inférieure. L’ai-je dérangé ? Je n’en sais rien mais je ne me pose pas plus de question et tente de m’excuser comme je peux.

‘’ Sumimasen… hum… Par…pardon…Pas vouloir…’’

Non d’un Boutefeu Chinois ! Comment ils disent ça en anglais ? J’ai les mots sur le bout de la langue mais ils refusent de sortir. Je reste plantée là à chercher mes mots tout en tortillant mes doigts. En vain, je ne me rappelle plus. Elle doit me trouver complètement idiote. Après un moment de silence, je redresse la tête en entendant la voix de la jeune fille et fixe ses lèvres pour tenter de comprendre ce qu’elle raconte.

Les mots se mêlent dans ma tête. Je regrette de ne pas avoir révisé un peu plus mon anglais avant de débarqué en terre inconnue. Je laisse tomber. Je relève les yeux vers la Serpentard qui me fixe d’une drôle de façon. Elle se lève puis, les mains sur les hanches et les sourcils froncés, elle s’avance vers moi, le pas impérieux. Le fait qu’elle soit un peu plus grande que moi ne fait qu’accentuer l’air déterminé qu’elle affiche sur son visage. Le tableau me parait si absurde que je me demande même si elle est réellement sérieuse. Je ne peux toutefois m’empêcher de reculer de deux ou trois pas.

‘’Dis donc toi !’’

Sa voix se fait si menaçante que j’en reste perplexe. Je fonce légèrement les sourcils et observe la vert et argent. Elle reste dans cette position quelques secondes avant de se tordre de rire devant moi. Elle se met à parler. De ce que je comprends, par les certains mots que j’arrive à saisir et la situation dans laquelle elle m’a mise, ce n’était qu’une blague. Le reste m’échappe. Au moins, on dirait que ma présence ne la gène pas. Rassurée, je pousse un petit soupir de soulagement et lui fait un léger sourire. La jeune fille se remet à parler, non sans avoir pris la peine de bien articuler chacun de ses mots pour que je puisse saisir un minimum de ce qu’elle raconte.

-Alors, et toi ? Qu’est ce qui t’amène par ici ? Tu visite ? Ca doit être bien différent de chez toi comme paysage non ?

J’analyse longuement les mots dans ma caboche pour ne pas leur donner Un autre sens. Voyons, on a ‘’toi’’, ‘’ici’’, ‘’visite’’, ‘’différent’’, encore un ‘’toi’’ et le mot ‘’non’’. Elle me demande ce que je fais là ? Différent… Je suis différente d’elle ? Non d’un samouraï ! Ils n’auraient pas pu inventer une langue un peu moins difficile à comprendre ? J’hésite un moment. Tant pis, autant répondre à sa première question du mieux que je peux.

‘’Hai. Je visite. Pas beaucoup comme chez moi. Coutumes, ex…té…ri…eur et… humour différents.’’

Mon sourire s’élargit un peu lorsque le mot humour franchit mes lèvres, histoire de lui remémorer la scène qu’elle m’a faîte quelques minutes plus tôt. En effet, je ne me souviens pas d’avoir entendu parler qu’un asiatique aie fait ce genre de blague à quelqu’un. M’enfin, je ne fréquente pas beaucoup les clans de Shinki pour être bien sûre de ce que j’avance. J’ai des amis à mon école, oui, mais pas de ce genre. Par contre, je n’en veux pas à la Poudlarienne de m’avoir fait goûter à l’humour britannique (si c’en aie vraiment…). Elle m’a l’air sympathique comme fille. Je n’ai pas eu tout à fait le temps de familiariser avec mes camarades anglais alors, autant en profiter un minimum pendant que j’ai celle-là sous la main, non ?

Aussi je prends donc la peine, par politesse, de me présenter.

‘’ Moi être Hye Jin, Shin Hye Jin. Toi ?’’

Bon, on oublie les commentaires sur ma conjugaison, qui laisse, ma fois, vraiment à désirer. Une question me vient soudainement à l’esprit.

‘’Pour quoi tu crier tant tôt ?’’

Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais ça m’intrigue. À c que je saches, les gens ne crient pas pour un rien dans un parc public sans risquer d’attirer l’attention d’autrui. Quelque chose me dit cependant que ça ne la mettra pas en rogne si je lui pose la question. Après tout, elle m’a affirmé plus tôt que ma présence ne la gênait pas du tout…