♣ I was supposed to Relax... ♣

Aberdeen. Ville d’Écosse si vous ne connaissez pas. Dans un café, non loin de Willowbank Road, là où Serenity vivait. Son sourire est radieux alors que l'être le plus important de sa vie s'agite avec de grands gestes devant elle. Il parle depuis de longues minutes déjà et c'est à peine si elle suivait réellement son discours qui semblait « très très très important », comme Dylan le dirait lui-même. Il lui manquait terriblement, lui et ses espiègleries, lui et son sourire, lui et son énergie, lui et sa douceur, lui et ses blagues, lui et ses jeux, lui et ses questions, lui et ses « très très très (très) ». Lui et son tout. Lui.

Dylan –
« Mamaaaan~ ! Il est comment Harry Potter ? Et Herm-Hermaion-... Herm-ione Granger ? Et maman, maman, il est comment Ron ! Maman !! »

Il s'impatientait sur sa chaise, battant des pieds dans le vide avec un air pressé. Serenity s'attendrit encore un peu plus et étendit le bras pour pincer doucement sa petite joue. Il fit une mine boudeuse, outré qu'elle ne lui réponde pas et garde tout pour elle. Dylan croisa les bras et leva le menton pour encore mieux montrer son agacement et sa « colère ». Allez vous frotter, vous, à la colère du « très très très très » grand Dylan Willow. Sa mère retint un rire amusé.

Serenity –
« Pardon mon chéri, maman réfléchissait. Je n'ai pas rencontré Harry, ni Hermione encore mais Ron est un très gentil jeune homme. Il est très grand de taille ! »

Bien que toujours un peu vexé, le petit garçon de presque six ans fronça les sourcils à cette déclaration, semblant à son tour pris dans un très grand débat intérieur. Comme sa mère un peu plus tôt. Mais les pensées du Professeur en week-end n'avaient rien d'aussi tumultueuses mais légères que celle du petit bonhomme devant elle. Il y a de ça quelques jours, elle l'avait revu et reconnu immédiatement et elle faillit bien tomber à terre. Ce « Jason », nommé Ji Hyuk par ses camarades de ShinKi. Serenity résista à l'envie de se frapper la tête contre la table en y repensant – ce qu'elle faisait depuis de longues minutes maintenant. C'était injuste qu'elle soit de nouveau confrontée à ce petit arrogant.

Dylan –
« Maman ! Tu crois que je serais aussi grand plus tard ? Tu crois que j'irais à Gryffondor moi aussi ? »

Elle l'aimait ce petit bout de chou. C'est ce que pensa le jeune professeur en entendant les paroles de son fils, oh ce que je t'aime ! Il était vraiment la petite touche de fraîcheur de ses journées, son air quand sa tête était enfoncée dans l'eau, son baume quand son cœur se meurtrissait de sentiments désagréables, sa lumière dans le noir, sa force et son espoir. Elle l'aimait plus que tout. Serenity en oublia quelques instant ses sombres préoccupations et hocha la tête à son fils.

Serenity –
« Mon Tity est déjà bien grand ! Faut bien manger et être sage avec Papy en mon absence, et peut-être tu seras aussi grand que lui et ira à Gryffondor. »
Dylan –
« Je savais que tu allais dire ça... Si j'aurais su, j'aurais rien demandé moi... Puis je m'appelle DY-LAN ! Pas Tity... Et je veux être PLUSS PLUSS PLUSS grand ! Grang coooooooomme ça ! »
Serenity –
« Si j'avais su, j'aurais rien dit, bébé. Puis tu vas devoir manger, mon Tity adoré, pour grandir. Même la cuisine bien dure de mamie... » Serenity ne put retenir un rire en voyant la grimace de Dylan avant qu'il ne gonfle ses joues. « Puis tu es le Tity que maman aime et maman est Grosminet, et elle va te manger tout cru ! »

Dylan sauta sur sa chaise en hoquetant un rire amusé en voyant sa mère approcher son visage et ses mains en forme de griffes. Il éclata d'un rire strident mais reflétant toute son innocence et il se leva, tombant de sa chaise avant de se faire poursuivre un peu par sa mère autour de la table. Il lançait avec gaieté et amusement des « tu ne m'attraperas pas, maman-minet » et des « je suis plus rapide, na ! » en courant toujours. Serenity finit par l'attraper dans ses bras quand il se colla contre la porte d'entrée du café, prêt à l'ouvrir et faire d'autres bêtises. Parfois, la femme se disait qu'elle était vraiment, mais réellement, une mère immature. Mais Dylan était fils unique évidemment et il ne fréquentait pas beaucoup de sorciers de son âge. Heureusement à l'école moldue que sa mère voulait qu'il fréquente en attendant une lettre pour une école de magie, il s'était fait des camarades. Mais même, Dylan devait toujours surveiller ses tours de magie et cela l'empêchait de s'amuser pleinement avec les autres enfants, bien qu'il n'était jamais en marge. Seulement Serenity voulait qu'il ne se soucie de rien de temps en temps. Qu'il ait une belle enfance comme elle en avait eu une et qu'il ait une belle vie pleine de beaux souvenirs, malgré l'absence de son père. Donc quel mal y avait-il à être immature et le montrer ? Les gens du café étaient étrangement peu hostiles à ce spectacle et avaient même rit de bon cœur quand la mère voulait qu'il arrête un peu pour moins les gêner.
Une fois saisit dans ses bras, la sorcière le porta dans ses bras et le regarda avec un air presque sévère bien qu'encore très doux.

Serenity –
« Qu'est-ce qu'on avait dit Dylan ? On ne sort pas dehors comme ça et sans moi, la rue est dangereuse ! Ce n'est pas pour t'embêter mon chéri, mais pour ta protection, d'accord ? Allez, arrête de faire la tête un peu. »
Serveuse –
« Ne vous inquiétez pas, la poignée est à hauteur inaccessible pour les enfants, même si notre petit diablotin ici est bien grand déjà bien-sûr. »

Alors que Dylan croisait les bras, mécontent d'avoir la poignée « à hauteur inaccessible » pour lui, Serenity envoya un sourire en demi-teinte à la serveuse. Celle-ci ignorait sans aucun doute que son fils avait pour spécialité de faire disparaître des matières telles que la vitre de la porte... Ça, oui, ça devait lui échapper et être hors de portée de ses pensées éventuelles. Cela aurait presque amusé la mère si cela n'avait pas une notion inquiétante pour elle également.
Elle fit sauter dans ses bras le boudeur pour mieux l'installer, prête à retourner à leur table quand la porte d'entrée du café menaça presque de s'ouvrir sur eux et frapper la tête de son ange. Ses yeux doublèrent de volume sous la crainte et la fureur.

Serenity –
« MON DIEU ! Vous ne pouvez pas faire attention ?! Les vitres de la porte ne sont pas teintées, ça peut servir pour éviter de tuer quelqu'un en entrant, parbleu ! Et ça vous écorcherait la bouche et la mâchoire de vous excus- »

La femme était partie au quart de tour, affolée que son fils ait pu se faire assommer violemment. Ce n'était pas arrivé mais cela était passé près. Mais l'identité du nouvel entrant la coupa dans sa phrase. Encore lui. Ha Jason ou Ha Ji Hyuk. Le flashback de leur soirée lui revint et elle fronça les sourcils agressivement. Elle ignorait toujours ce qu'il s'était passé ce soir-là exactement mais savait bien que l'asiatique en jouait énormément, sous-entendant des choses dont elle avait la conviction que jamais elles n'étaient arrivées. Mais s'il racontait le plus odieux et invraisemblable des mensonges, il n'empêche qu'elle se trouvait bien là et que le lendemain matin, il était bel et bien chez elle. Les sous-entendus, c'était juste pour jouer et la mettre incroyablement mal à l'aise, elle n'était pas dupe et ça marchait affreusement bien malgré tout et malgré elle.

Serenity –
« Toi encore ?! Je commence à me demander s'il t'arrive d'être et de rester dans le périmètre de l'école. J'espère que tu ne profites pas trop de mon silence... »

Son regard était dur. Elle n'aimait pas l'idée de se faire mener par le bout du nez par un adolescent arrogant et insolent. Elle maintint son bébé contre elle, protectrice, en toisant le jeune homme. Avait-il besoin d'être affreusement plus grand qu'elle ? Il ne pouvait pas être comme ce qu'on dit des asiatiques : c'est-à-dire petit. Le Professeur inspira un coup pour se calmer et tourna finalement les talons sans un mot pour regagner sa table, son fils toujours contre elle, même quand elle s'assit. Dylan avait reconnu vaguement son compagnon de jeu d'un matin et Serenity faisait tout pour arrêter son « coucou » de la main vers lui. Dire qu'elle voyait Ji Hyuk ou « Jason » comme une menace était faire un bel euphémisme. C'était son ennemi publique numéro un.

« I still am a stupid egoistical Kid »

« & I like the way you go Motherly with me »

JI HYUK « Roh c'est la misère... » ▬
Ouais, et c'était même la belle misère. Jeudi dernier, ma mère m'informait que mon oncle ; le borgne avec une calvitie avancée qui couinait de la jambe en marchant ; était finalement mort. J'ai faillit dire « enfin ». Non mais sérieusement, ce mec avait facilement... 68 ans ? Pardon, 68 ans de bêtises pour rester correct. Il aurait dû claquer bien avant ça, comme le jour où je me suis prit une baffe par mon père qui me prenait pour un « faux Ji Hyuk ». Je vous le jure, ça force un bordel de caractère. Pas trop triste quand on me regarde aujourd'hui, nan ? Bon, ok, j'arrête de fanfaronner mais tout ça pour dire que j'allais devoir aller à des obsèques et à un enterrement dont je n'avais strictement rien à faire. Ce type avait été encore plus parano que mon père ne l'a jamais été et ça, c'est à inscrire dans le livre des records. Donc, trop méfiant pour avoir une vie de famille décente avec nous. C'est bien à cause de lui que je me suis prit cette baffe. Mon père allait presque me couper l'oreille. Je le tiens entièrement responsable de leur taille d'ailleurs...

Bref, j'allais voir la famille quoi. Mais j'en ai pas envie. La femme qui essaye à tout prix de me contrôler à ma droite avec son nouvel époux que je haïssais et le mec à délires à ma gauche, mes parents et mon beau-père-demi-oncle, je crus que j'allais me coller le bout de la baguette sur la tempe et me sauver de cette folie. Le seul bon côté, c'est que le Vendredi, ils étaient venus me chercher à Poudlard pour m'emmener. Seulement, je « pleurais » déjà le soir. Et on comprendra que ce n'était pas de la peine qui provoquait ça !
Là, je me trouvais dans une salle réservée non loin de là où on allait le mettre dans la tombe définitivement. Son corps était exposé. Pff, sincèrement, les enterrements étaient d'une plus grande arnaque que les magazines Playboy et compagnie (oh ça va, les filles ! Arrêtez vos illusions sur les gars, on saisit la moindre occasion de satisfaire notre curiosité à ce niveau, faut pas rêver). Sans blagues : il était limite plus bien maquillé que ma mère. Je pariais même avec mon cousin qu'on lui avait rajouté des mèches de cheveux.
En parlant de cousin. C'était l'horrible occasion de voir le cru de notre famille régresser. On était décidément de plus en plus moches ou incapables de choisir correctement des compagnes/compagnons. Puis quand ils/elles étaient corrects, un air mauvais et écœurant déformait leurs faces acceptables. Je cherchais à fuir, remarquant au passage la cousine qui avait développé un syndrome aigu et ambigu de la moule sur rocher Ji-Hyuk-gical (le « gical » est juste trop classe, admet x)). Je n'avais aucune envie de me balader avec une mocheté sans personnalité sur le dos qui me crierait dans les oreilles pensant que ça suffirait pour que je la remarque. Mais bordel de souk, on voit qu'elle quand elle débarque ; elle ne pouvait pas comprendre que je le faisais exprès et me lâcher la put*in de grappe ? En fait, elle ne me la tenait pas – j'espère.

JAE HYUN « Tu fiches quoi ? Tu dégages sans moi ? » ▬
JI HYUK « C'est ma vie ou la tienne, Jae. Kathia débarque et ne pense pas que je vais risquer ma vie pour tes fesses de strip-teaseuse. » ▬
Ma tante passant à côté me fit les gros yeux avant de partir choquée.

JI HYUK « Il y a erreur, tati. Je ne parlais pas des tiennes. Les tiennes font plus hyppo sur la plage... Tu crois qu'elle a entendu ? » ▬
Il me mit un coup dans les côtes alors que je sortais mon plus grand sourire. Je partais donc rapidement pour éviter Kathia la-sangsue. Effroyable personne, faire fuir le grand et magique Ji Hyuk Jason Ha. Oui, je ne fais pas le malin, cette femme est effrayante. Nan, cette chose. Et arrêtez les féministes derrière là, même vous, vous le diriez.

Bref, donc je décidais de profiter de cette réunion familiale tout bonnement pitoyable pour au moins me remplir l'estomac. Je skippais entre les invités, souriant de temps à autres en entendant mon nom avant de joindre le buffet. Enfin, j'aurais dû l'atteindre si je ne l'avais pas vu, elle. Je restais planté un instant sur place comme un crétin. Minah. Jung Minah. Ses yeux marrons-noirs qui brillent, son sourire qui découpe gracieusement son visage, ses cheveux relevés derrière et arrangés à la hâte. Même avec ces vilaines cernes, elle était aussi splendide que je ne l'avais trouvé auparavant. Seulement voilà, elle n'avait rien à faire là. On n'était pas de la même famille et ça faisait bien un an ou deux qu'on ne s'était pas parlés. Depuis la belle dispute. Je me souviens encore des larmes qu'elle retenait. Pff, même ce jour-là, je la vois belle, plus encore que ce fut la dernière fois que j'osais le penser sans regrets. Donc je me demandais pourquoi ? Pourquoi elle venait même là pour faire revenir des regrets ? Qu'est-ce qu'elle fichait là ? C'est là qu'Andrew apparut et je ne mis pas trop de temps à comprendre. De toute façon, son bras autour de ses épaules désormais me renseignait suffisamment sur la question.

Quel salaud. Andrew Dong-Min Nils Ha. Mon demi-cousin, ou/et demi-frère, à vous de voir – rien que d'y penser, ça m’écœure. Oh, à une époque, on aurait pu être inséparables. Puis il y eut les discordes familiales. Puis les discordes familiales se sont effacés et notre rancœur est restée elle. Puis – encore – il y eut Minah. Rien n'est réellement arrivé entre elle et moi mais cela devait se faire. C'était la suite logique des choses. Elle m'attirait, était ma représentation de l'âme-sœur si ça existait vraiment ces bêtises, elle avait ruiné toutes mes représentations de la femme idéale puisqu'après elle, que pouvais-je espérer ? Une pâle copie uniquement. Elle m'avait fait réaliser que j'avais un cœur, tant qu'il faisait mal en battant dans ma poitrine, cognant comme s'il désirait plus que tout mon cœur la rejoindre. Mes yeux me piquaient en la voyant, elle était trop brillante. J'en avais presque eu les larmes aux yeux une fois. Elle était dingue.
Et moi, je lui plaisais. Je le savais. Je le sentais. On ne déconne pas sur ce genre de choses. Quand on arrive à le sentir au point que ça en devenait une sorte d'aura physique, ce n'était pas une blague de la nature. J'sais même pas comment m'expliquer. Il y avait une réelle alchimie entre nous. Alors oui, ça aurait dû se faire. Mais non évidemment et je ne tiens pas à ressortir l'histoire encore.
Lui, Andrew, avait toujours eut des vus (énormes) sur elle. Mais, avec la plus grande prétention de ma part, il n'était pas Ji Hyuk. Point barre. Pourtant, c'est ce salaud de cousin qui tenait ses épaules protectivement en lui souriant. Oh, il devait être heureux avec sa tête de Quasimodo. Ouais, voilà, si Minah et moi avions été la Belle et la Bête, eux étaient Quasimodo et Esmeralda. Cela avait moins de classe pour le gars : Quasimodo ne finissait pas avec Esmeralda. C'est sur cette pensée que je m'avançais finalement avec un sourire : ça n'allait pas durer. Au pire je ruinerai tout. Mais vraiment, comment j'avais fait pour les rater, ensemble, à Poudlard ?

Il me salua alors que je me servais un verre. Sale hypocrite fanfaronnant. Je souris en ne répondant rien, le regarda droit dans les yeux en vidant mon verre, haussa les sourcils un coup en la voyant, lança le gobelet sur la table fin sourire sur les lèvres et ne réagis même pas quand Kathia me tomba finalement dessus, agressant mon bras. Je ne la regardais pas, pas même en partant et la traînant avec moi par conséquent. Je la poussais fermement à la sortie de la salle et transplanais deux rues plus loin.

Je errais bêtement en regardant les magasins quand je vis à travers une vitre l'impensable. Je semblais croiser vraiment du monde ce jour-là. Je souris immédiatement, sachant que j'avais trouvé de quoi m'amuser. Le Professeur Serenity Willow avec qui j'avais adoré danser alors qu'elle était ivre-morte. Elle me fascinait. Pas dans le même sens que Minah, non hélas. Mais dans un sens plus... maternel. Ivre, elle n'avait cessé de parler de son fils, comme quoi elle se sentait une mauvaise mère à cause de la sienne même. Quand je l'ai raccompagnée et que j'ai rencontré ensuite son fils, j'ai vu combien ils s'aimaient. Ce n'était peut-être la mère la plus normale et droite, mais c'en était une. Contrairement à la mienne qui m'abandonnait pour un homme, mon propre demi-oncle et me préférait mon ancien demi-cousin, aujourd'hui demi-frère. Je la trouvais marrante et fofolle. Humaine quoi. Humaine et terriblement vivante. Terriblement maternelle aussi, je crois que c'est pour ça que j'étais fasciné par elle, moi, en manque de repères et de parents. Minah aussi avait ce côté... Dans les choux, j'entrais dans le café, sans faire attention et forcément...

SERENITY « MON DIEU ! Vous ne pouvez pas faire attention ?! Les vitres de la porte ne sont pas teintées, ça peut servir pour éviter de tuer quelqu'un en entrant, parbleu ! Et ça vous écorcherait la bouche et la mâchoire de vous excus- » ▬
Je souriais, fier de déjà provoquer une telle réaction. On aurait dit un sadomasochiste qui ne demandait qu'une chose : se faire punir. C'était exactement ça en fait... Ces réactions intempestives de mère effarouchée... J'aurais aimé les trouver chez ma mère. Et comme je ne pouvais lui en vouloir d'avoir été malheureuse avec mon père, je me cherchais en permanence des représentations autres qu'elle. D'où Serenity Willow. Bon, vu les pensées que j'avais eu en la voyant danser, je virais un peu Œdipe sur les bords mais pas de risques que ça aille plus loin qu'une pensée sur le ton de l'amusement.

SERENITY « Toi encore ?! Je commence à me demander s'il t'arrive d'être et de rester dans le périmètre de l'école. J'espère que tu ne profites pas trop de mon silence... » ▬
Elle me reconnaissait enfin. Ses paroles me firent sourire davantage. Mais elle se trompait sur une bonne partie des choses, si elle savait pourquoi j'étais là ! Elle en serait désolée. Alors qu'il n'y avait même pas de quoi l'être. Je la suivis du regard alors qu'elle allait reprendre la place qu'elle occupait quand je l'ai vu à la baie vitrée du café. Dans ses bras et sur ses genoux, Dylan me faisait des signes de la main et je lui fis un clin d’œil et une grimace pour l'amuser, ignorant la réaction du professeur qui le tenait contre elle fermement.
Ouh, mais c'est la Miss Willow me voyait vraiment comme un ennemi... Je se souris à moi-même avant de relever la tête et d'aller m'asseoir sur la chaise en face. Yep, je m'invitais totalement à sa table. J'étais entré pour me changer les idées en l'embêtant, la provoquant un peu. Je ne le considérais pas un seul instant comme un professeur. Trop jeune, trop maternelle, trop proche de ses élèves. Trop marrante. Et trop bonne danseuse...

JI HYUK « Non, cette fois, j'ai une bonne raison m'dame : décès de mon oncle l'auror taré. Pas de doléances, c'était un chieur pas possible que je connaissais à peine. Ce serait manquer de respect à ceux qui le connaissaient vraiment que de s'excuser auprès de moi. » ▬
Cela semblait presque trop mature pour être mes paroles. J'essuyais un petit sourire en coin sans joie avant de passer une commande.

JI HYUK « Hey Dylan ! Ça va ? Ta mère ne voulait pas me dire comment t'allais parce que je ne suis pas sage héhé. Content de voir que tu as grandit, bonhomme, hein. » il leva le regard vers la femme sorcière, un sourire canaille à peine visible volant sur sa bouche « Et vous, madame. Toujours aussi fan de danse ? Vous dormez toujours... aussi bien ? Oh et ça ne vous gêne pas que je m'invite, n'est-ce pas ? » ▬

J'étais insupportable et à voir son regard, je me demandais quand est-ce que j'allais trop loin avec le professeur. Sûrement bien trop souvent à son goût. Surtout quand je faisais des allusions à ce qui avait pu se passer le soir de sa cuite. Je l'embêtais et profitais odieusement de la situation, je l'admets. Mais j'avais choisit elle pour me supporter, pour pouvoir réduire ma soif de barrières et de présence maternelle. J'enviais Dylan. Même sans son père, il avait une vraie mère. Qui l'aimait au point de parler de lui même complètement bourrée. Ma mère, elle, parlait de ses exploits et de sexe continuellement.... La différence d'éducation faisait presque mal tant elle était grande et visible.